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Question posée le 13 décembre à Olivier Denis, Président de PRONOZIA, logiciel d’aide au diagnostic.

Question d’actualité s’il en est, tant est patente la croissance du numérique en santé animale !

Nous pensons que la digitalisation est inéluctable et qu’elle doit être appréhendée, non pas comme une menace, mais plutôt comme une opportunité pour la profession vétérinaire. Dans ce domaine, le créneau dit des « logiciels d’aide au diagnostic » est surement l’un de ceux qui sera amené à se développer le plus. Signalons, par exemple les travaux menés par Picoxia, jeune entreprise avec laquelle nous venons de nouer un partenariat de compétences.

De notre côté, nous travaillons depuis plus de trois ans sur notre logiciel d’aide au diagnostic, que nous préférons d’ailleurs appeler «outil d’aide à la décision». 18 000 heures de travail ont déjà été consacrées au développement de notre produit 2ème Avis by PRONOZIA.

Vous êtes-vous inspirés d’outils existants, ou avez-vous tout créé ?

Nous sommes partis « from scratch » (=de zéro), en nous basant sur les problématiques terrain du praticien lors d’une consultation clinique. Côté développement, nos équipes utilisent et mettent en oeuvre les dernières technologies du monde numérique (gain de temps d’installation, de mise à jour et facilitation des évolutions). Nous avons également utilisé les services d’expert en sécurité informatique et en UX/IU design. Condition sine qua non pour que l’utilisateur s’approprie facilement et rapidement ce type d’outil, et ce en toute sécurité.

Êtes-vous pionniers dans le domaine au niveau mondial, ou d’autres entreprises dans d’autres pays ont-elles créé des systèmes approchants ?

Des systèmes approchants existent, mais très souvent dans le milieu des universités (souvent nord-américaines ou anglo-saxones), en mode brut, sans être pensé pour instaurer un dialogue avec le client et sans volonté de transposition des algorithmes dans le quotidien des praticiens. Notre outil a pour vocation d’ «être au service des praticiens vétérinaires». La technologie n’est qu’un outil, un vecteur pour aider le praticien à devenir un Vétérinaire Augmenté.

Il est difficile de résumer 2ème Avis en quelques lignes mais, pour aller à l’essentiel, disons que :

  • 2ème Avis est un produit, réservé aux seuls vétérinaires, qui a pour objectif de contribuer à optimiser la gestion des cas cliniques complexes, inhabituels voire déroutants (à ce jour pour les espèces suivantes : chats – chiens – lapins – cobayes).
  • cet outil d’aide à la décision valorise les potentialités de la mathématique algorithmique, des statistiques et de la puissance numérique. En parallèle, Il est capable de traiter des millions de données scientifiques aussi bien bibliographiques (ouvrages de référence en médecine vétérinaire – thèses – articles) que cliniques (cas terrain transmis par les praticiens contributeurs).
  • 4 : c’est le nombre de fonctionnalités de 2ème Avis. Bien évidemment et en tout premier lieu, l’outil suggère des hypothèses diagnostiques. Mais il propose également des examens complémentaires, préconise des axes de traitement et, qui plus est, il donne accès à une bibliographie sélectionnée sur des centaines d’affections.

Pour terminer, concernant tous ces produits et services numériques qui progressivement vont intégrer le quotidien du praticien vétérinaire, rappelons qu’il faut garder les pieds sur terre.

Ces outils (notamment ceux destinés à l’aide au diagnostic et/ou à la décision) ont certes des potentialités de calcul et d’analyse énormes. Leur utilisation peut effectivement s’avérer précieuse dans bon nombre de cas. Mais ils ne savent pas faire preuve de libre arbitre, de sensibilité et ils sont dénués de compassion et d’empathie…

Nous sommes bien loin de ce que certains appellent le « remplacement de l’homme par la machine ». Nous nous dirigeons plutôt vers l’ère du Vétérinaire augmenté™, qui plus que jamais, grâce à des technologies innovantes, se positionnera comme la référence en matière de santé animale.

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