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Renaissance Numérique publie son nouveau rapport Les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique qui formule 16 mesures pour repenser la production, la distribution et la consommation alimentaires à l’ère du numérique. Il invite les acteurs publics mais surtout les entreprises du secteur, les coopératives, syndicats et les agriculteurs à entrer dans la « troisième révolution agricole » permise par les outils numériques.

Ce livre blanc s’attache à souligner l’opportunité globale qu’induit une nouvelle agriculture pour toute la société, et suggère aux acteurs de la société civile de considérer les enjeux citoyens de ce nouveau paradigme.

Si les usages numériques des agriculteurs ou l’arrivée d’un nouveau mode de production dit « de précision » sont des sujets aujourd’hui bien connus des experts et des acteurs de l’écosystème agricole, les effets plus durables et les bouleversements profonds qu’induit le numérique pour l’agriculture, le métier d’agriculteur et sa place dans la société actuelle n’ont pas encore fait l’objet d’un décryptage approfondi. Avec ce livre blanc, l’ambition du think tank Renaissance Numérique est de saisir l’ampleur de la transformation numérique de l’agriculture qui dépasse largement la question des nouveaux outils de production.

Distribution, vente, alimentation et consommation, c’est toute la chaîne des actions et des acteurs, allant de la fourche à la fourchette, qui doit se repositionner face aux nouvelles pratiques collaboratives et à la mise en donnée de l’agriculture et des exigences de ces nouveaux consomm’acteurs qui utilisent déjà le numérique comme outil d’information et de mobilisation. Renaissance Numérique définit les contours d’une « troisième révolution agricole », qui, comme au XVIIIe et au XXe siècles, repose sur un contexte de rupture : un nouveau mode de production (l’agriculture de précision), des enjeux inédits (qualité et sécurité alimentaires et sanitaires, et la lutte contre le réchauffement climatique) et une nouvelle donne démographique (croissance et urbanisation massive au niveau mondial).

Cette révolution agricole est totale en ce qu’elle concerne tous les types d’agriculture, tous les modes de production, mais aussi parce qu’elle est mondiale et transforme particulièrement l’agriculture dans les pays émergents. Elle doit maintenant s’orchestrer au bénéfice du citoyen, pour davantage de confiance et de transparence, de l’agriculteur au consommateur.

Dans ce livre blanc, Renaissance Numérique établit un état des lieux du secteur agro-alimentaire et de sa relation avec le numérique, permettant d’analyser les moyens d’action possibles pour que les acteurs publics, économiques, et les agents individuels et citoyens saisissent les opportunités du numérique dans ce secteur. Parmi les mesures phares formulées par le think tank et développées dans le rapport :

  • Accompagner les agriculteurs dans l’acquisition de nouveaux outils numériques de précision, pour des exploitations qui concilient objectifs de rendement et souci de l’environnement ;
  • Mettre en place des programmes open data expérimentaux régionaux sur certaines filières pour recréer un équilibre entre les prix de production et les prix de vente ;
  • Organiser la formation des agriculteurs au numérique dans une logique multi-acteurs où s’investissent start-up, grands groupes, coopératives et syndicats ;
  • Encourager la vente en circuit court avec des sites Internet de collectivités locales ou chambres d’agriculture, qui répertorient et relaient les informations sur ces initiatives.

Pour Henri Isaac, Président élu de Renaissance Numérique, Vice-Président de l’Université Paris Dauphine : « Notre livre blanc ne s’adresse pas aux professionnels de l’agro-alimentaire mais il est un plaidoyer pour faire comprendre que la transition numérique de l’agriculture est une question de société majeure : quelles sont nos attentes en termes de qualité, de transparence, dans notre consommation alimentaire ? Comment le numérique vient encourager ces nouvelles exigences ? Se poser ces questions c’est réfléchir à notre rapport à l’urbanisation, à l’environnement et au développement des pays émergents. Les grandes industries du secteur comme les citoyens et les acteurs publics doivent avoir conscience de ces enjeux. »

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